3.2 Éléments relatifs à la couche physique

Au niveau de la couche physique, on se trouve devant le problème de transmettre une information représentée par un signal m(t), qui sera appelé signal modulant. Il peut s'agir d'un signal analogique ou numérique, avec au départ un contenu physique de type parole, texte ou vidéo. Mais nous apprendrons bien vite que les techniques de modulation ou de multiplexage permettent de construire des signaux qui mélangent plusieurs types d'information -ces signaux sont appelés signaux composites-, ou plusieurs signaux d'un même type (multiplexage). Le signal modulant peut dès lors être lui-même un signal composite, ce qui signifie qu'en amont on a déjà procédé, pour le construire, à des opérations de modulation ou de multiplexage.

Le signal modulant m(t) est souvent représenté par une tension dont l'ensemble des valeurs possibles est soit pris dans un intervalle continu, soit qu'il se compose d'une série de valeurs discrètes, deux dans le cas binaire. Ce signal modulant m(t) est à spectre limité, c'est-à-dire qu'il existe une fréquence telle que la transformée de FOURIER du signal modulant, supposée existante, satisfasse à la condition

$\displaystyle \mathcal {M}$(f )= 0     si    $\displaystyle \left\vert\vphantom{f}\right.$f$\displaystyle \left.\vphantom{f}\right\vert$ > W (3.1)

On ne peut jamais imposer strictement cette condition puisqu'elle revient à exiger que le signal soit à durée infinie. C'est néanmoins une hypothèse raisonnable car les signaux réels ont des composantes spectrales négligeables au-delà d'une certaine fréquence. Du reste, sous peine d'effets indésirables d'intermodulation ou de saturation, on est presque toujours amener à traiter les signaux modulants par un filtrage passe-bas limitant leur spectre en entrée.

Définition 23   Dès lors que l'intervalle de fréquences est borné par la fréquence W, on appelle bande de base l'intervalle de fréquences [0, W].



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Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2004-06-15