A.1.1 Définition

Soit g(t) un signal non périodique. Par définition, la transformée de FOURIER du signal g(t) est donnée par

$\displaystyle \mathcal {G}$(f )= $\displaystyle \int_{{-\infty}}^{{+\infty}}$g(t)e-2$\scriptstyle \pi$jftdt (A.1)

À partir de la transformée de FOURIER, il est possible de reconstituer exactement le signal original au moyen de la transformée inverse :

g(t) = $\displaystyle \int_{{-\infty}}^{{+\infty}}$$\displaystyle \mathcal {G}$(f )e2$\scriptstyle \pi$jftdf (A.2)

Pour que la transformée d'un signal g(t) existe, il suffit (condition suffisante mais pas nécessaire), que g(t) satisfasse les trois conditions de DIRICHLET :

  1. La fonction g(t) est à valeur unique avec un nombre fini de maxima et de minima pour tout intervalle fini.
  2. La fonction g(t) a un nombre fini de discontinuités pour tout intervalle fini.
  3. La fonction est ``absolument'' intégrable, c'est-à-dire

    $\displaystyle \int_{{-\infty}}^{{+\infty}}$| g(t)| dt < $\displaystyle \infty$ (A.3)

La transformée de FOURIER nous fournit une interprétation intéressante puisqu'elle décompose le signal en composantes fréquentielles définies sur [- $ \infty$, + $ \infty$].

Nous dirons que g(t) et $ \mathcal {G}$(f ) forment une paire de transformées de FOURIER représentée par

g(t) $\displaystyle \rightleftharpoons$ $\displaystyle \mathcal {G}$(f )

En général, $ \mathcal {G}$(f ) est une fonction de f à valeurs complexes. Nous pouvons donc l'exprimer sous la forme

$\displaystyle \mathcal {G}$(f )= $\displaystyle \left\Vert\vphantom{ \mathcal{G}(f)}\right.$$\displaystyle \mathcal {G}$(f )$\displaystyle \left.\vphantom{ \mathcal{G}(f)}\right\Vert$ej$\scriptstyle \theta$(f) (A.4)

$ \left\Vert\vphantom{ \mathcal{G}(f)}\right.$$ \mathcal {G}$(f )$ \left.\vphantom{ \mathcal{G}(f)}\right\Vert$ est appelé module de $ \mathcal {G}$(f ) et $ \theta$(f ) est appelée phase de $ \mathcal {G}$(f ). Dans le cas particulier important où g(t) est une fonction à valeurs réelles, nous avons

$\displaystyle \mathcal {G}$(- f )= $\displaystyle \mathcal {G}$*(f ) (A.5)

* représente le complexe conjugué. Il vient

$\displaystyle \left\vert\vphantom{\mathcal{G}(-f)}\right.$$\displaystyle \mathcal {G}$(- f )$\displaystyle \left.\vphantom{\mathcal{G}(-f)}\right\vert$ = $\displaystyle \left\vert\vphantom{\mathcal{G}(f)}\right.$$\displaystyle \mathcal {G}$(f )$\displaystyle \left.\vphantom{\mathcal{G}(f)}\right\vert$ (A.6)

$\displaystyle \theta$(- f )= - $\displaystyle \theta$(f ) (A.7)

Dès lors, nous pouvons déduire deux propriétés importantes d'un signal à valeurs réelles :

  1. Le spectre d'amplitude du signal est une fonction paire de la fréquence, c'est-à-dire que le spectre d'amplitude est symétrique par rapport à l'axe vertical.
  2. Le spectre de phase du signal est une fonction impaire de la fréquence, c'est-à-dire que le spectre de phase est antisymétrique par rapport à l'axe vertical.


Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2004-06-11