Quel que soit le cas de figure, le signal modulant est supposé satisfaire
aux deux exigences suivantes:
- Il est borné. D'où il existe une borne supérieure de l'amplitude
du signal modulant
À partir de cette hypothèse, il est commode de normaliser l'amplitude,
en divisant la tension initiale par la valeur maximale, ce qui, somme
toute, n'affecte pas l'information contenue dans le signal. Nous utiliserons
donc un signal modulant normalisé m(t)
défini par l'expression
m(t) =  |
(5.2) |
Cela étant, on peut encore distinguer
- les signaux modulants non négatifs, comme les signaux vidéo
ou les signaux binaires pour lesquels la tension est toujours positive.
- les signaux modulants alternatifs, pour lesquels
-1
m(t)
1.
Appartiennent à cette catégorie, les signaux sonores ou les composantes
de différence de couleur d'un signal vidéo.
Le fait qu'un signal soit alternatif ne signifie pas pour autant qu'il
ne contienne pas de composante continue. Pour s'en convaincre, il
suffit de prendre un signal alternatif binaire pour lequel les deux
états 0 et 1 ne seraient pas équiprobables. Mais comme la composante
continue ne constitue pas un signal d'information intéressant et que
sa présence entraîne un surcoût de puissance, on fait en sorte de
la supprimer dans bon nombre d'applications. Les signaux sonores,
les composantes de différence de couleur, et aussi la quasi-totalité
des signaux modulants de nature composite sont dépourvus de composante
continue.
- Le signal modulant m(t) est à spectre limité, c'est-à-dire
qu'il existe une fréquence telle que la transformée de FOURIER
du signal modulant, supposée existante, satisfasse à la condition
On ne peut jamais imposer strictement cette condition puisqu'elle
revient à exiger que le signal soit à durée infinie. C'est néanmoins
une hypothèse raisonnable car les signaux réels ont des composantes
spectrales négligeables au-delà d'une certaine fréquence. Du reste,
sous peine d'effets indésirables d'intermodulation ou de saturation,
on est presque toujours amené à traiter les signaux modulants par
un filtrage passe-bas limitant leur spectre en entrée.
Définition 28
Dès lors que l'intervalle de fréquences est borné par la fréquence
W, on appelle bande de base l'intervalle
de fréquences [0, W].
Le fait que nous ayons à traiter des signaux réels n'est pas sans
importance. En effet, leur transformée de FOURIER est telle
que la partie réelle est paire et la partie imaginaire impaire; on
dit alors que la transformée de FOURIER est paire, étant
entendu qu'on considère le complexe conjugué. Cette propriété sera
conservée tant qu'il s'agira d'un processus réalisable sur des signaux
réels.
Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2004-06-11