1.3 Organismes internationaux de télécommunications

De par leur nature, les télécommunications demandent une exploitation coordonnée; on ne peut communiquer sans une infrastructure offrant un très haut degré de compatibilité à tous les utilisateurs, tant au niveau national qu'international.

Le terme télécommunication n'a été défini officiellement, pour la première fois, qu'à la Conférence internationale de Madrid en 1932. En fait, jusqu'à cette date, il existait deux entités juridiques différentes, la Conférence internationale télégraphique créée en 1865, d'une part, et la Conférence internationale radiotélégraphique, dont la première réunion s'était tenue à Berlin en 1906. En 1932, ces deux conférences se réunirent à nouveau, mais ensemble à Madrid. Après discussions, on s'entendit pour trouver un nom à cette nouvelle organisation: l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) ou International Telecommunications Union (ITU). C'est en 1947, à Atlantic City, que se tint la première grande conférence internationale de l'après-guerre. Les relations entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union Internationale des Télécommunications furent précisées au cours de conférence et, après bien des discussions, l'ONU donna son accord pour que l'ITU soit reconnue comme l'agence spécialisée en matière de télécommunications. Une nouvelle définition du mot télécommunication fut également adoptée lors de cette conférence. Cette version constitue la définition officielle actuelle.

Définition 2   On entend par télécommunication toute transmission, émission ou réception de signes, de signaux, d'écrits, d'images, de sons ou de renseignements de toute nature par fil, radio-électricité, optiques ou autres systèmes électromagnétiques.

Les structures, sur le plan national, varient assez fort d'un pays à l'autre. Sur le plan international, le pouvoir de normalisation en matière de télécommunications revient à l'ITU, qui agit de concert avec l'International Standards Organisation (ISO). L'Union comprend, entre autres, deux branches l'ITU-T et l'ITU-R qui ont la mission d'établir des normes pour les télécommunications et de partager les ressources. L'ITU organise aussi régulièrement des CMAR (Conférence Administrative Mondiale des Radiocommunications) ou WARC (World Administrative Radio Conference) au cours desquelles les pays conviennent de l'attribution des fréquences et du partage des positions sur l'orbite géostationnaire. Par exemple, c'est au cours de la CMAR de 1992 qu'il a été convenu de réserver les bandes de fréquences 1885 - 2025 [MHz] et 2110 - 2200 [MHz] pour les systèmes mobiles de troisième génération.

À côté de cette organisation mondiale, il existe un certain nombre d'organismes internationaux dont la mission est de caractère régional ou spécifique. Parmi ceux-ci, on peut citer

On pourrait encore citer des organisations telle que l'URSI (Union Internationale de Radio-électricité Scientifique), dont la mission est de nature strictement scientifique et consiste à encourager et à coordonner les recherches sur les ondes électromagnétiques, guidées ou non, et sur leur utilisation, notamment en vue des télécommunications, ainsi que de nombreuses autres sociétés scientifiques.

Bien qu'il ne soit pas strictement lié à la normalisation, un nouvel acteur est venu s'ajouter dans le monde des télécommunications. Avec la suppression des monopoles des opérateurs publics en Europe, chaque pays a du créer un organisme régulateur, chargé de veiller au maintien de règles de concurrences saines. En Belgique, il s'agit de l'IBPT, l'Institut Belge des services Postaux et Télécommunications.


Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2004-06-11