Tout comme dans le cas d'une liaison en espace libre, si la distance
d
entre l'émetteur et le récepteur augmente la surface apparente
de l'antenne de réception diminue, ce qui se traduit par un accroissement
de l'atténuation. En ligne de vue et en l'absence de réflexion, l'affaiblissement,
appelé affaiblissement de parcours ou path loss,
est proportionnel au carré de la distance d2
. Comme cette hypothèse
n'est que rarement vérifiée en pratique, l'affaiblissement est proportionnel
à une puissance supérieure de d
. On opte, par exemple, pour une
valeur médiane de l'affaiblissement valant d3, 5
.
L'affaiblissement fournit une évolution de la puissance qui, localement,
peut s'écarter des valeurs moyennes observées. En effet, prenons le
cas d'une communication GSM à
900 [MHz]
, entre une antenne d'émission
et un mobile distant de 1 [km]
. Suivant la loi d'affaiblissement
en d3, 5
, s'écarter de 1 [m]
contribue à une augmentation
de l'affaiblissement de
35 x (log101001 - log101000)
,
soit
0, 015 [dB]
. Or, la longueur d'onde correspondant à
900 [MHz]
est 0, 33 [m]
. Autrement dit, parcourir une distance de 1 [m]
équivaut à 3
longueurs d'onde. À supposer qu'une paroi réfléchisse
parfaitement le signal émis, le mobile reçoit le signal direct et
le signal réfléchi avec des phases respectives qui peuvent aller de
la concordance de phase à l'opposition de phase, soit un affaiblissement
supplémentaire allant de -6 [dB]
à
+
[dB]
. Ces différents
cas de figure peuvent donc se produire plusieurs fois sur une distance
de 1 [m]
.
En définitive, c'est l'allure de l'affaiblissement que l'on traite
avec une loi qui serait fonction de la distance; à ce titre, la valeur
fournie par les modèles empiriques est la valeur médiane des valeurs
observées. Il faut ajouter à cela des effets statistiques de masquage
et de phase.
Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2007-10-27