L'estimation idéale aurait une densité de probabilité
f
=
(
-
)
.
L'estimateur réel s'en écarte et il y a donc du sens à parler de moyenne
et de variance de l'estimateur. En pratique, on lui associe les paramètres
de qualité suivants:
- le biais. Le biais est défini par
Un estimateur de biais nul est dit non biaisé.
- la variance de l'estimateur, qui est celle de la variable
,
soit
- l'erreur quadratique moyenne (Mean Square Error). Il
s'agit de la quantité
On montre aisément que
S'il est souhaitable que l'estimateur soit non biaisé, les moments
d'ordre 2
jouent un rôle capital quand il s'agit d'examiner la
convergence des estimateurs. En effet, il ne servirait à rien d'avoir
un estimateur non biaisé mais avec un écart type élevé. Comme il faut
que biais et écart type soient tous deux petits, la meilleure mesure
reste l'erreur quadratique moyenne.
On parle d'estimateur consistant si son
erreur quadratique moyenne tend vers 0
lorsque la durée d'observation
tend vers l'infini, soit
MSE = 0 |
(1.45) |
Cette condition, à mettre en parallèle avec l'ergodisme, est essentielle
quand il s'agit d'exploiter les données d'échantillons prélevés sur
une longue période.
Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2007-10-27