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2.7.3 Vidéo

Les normes MPEG-x et H.26x définissent une syntaxe du flux de bits mais pas la manière d'enregistrer les informations. Nous repoussons au chapitre suivant la description des formats analogiques et numériques d'enregistrement.

Malgré son succès, MPEG-x n'est pourtant pas le premier procédé de compression numérique à avoir été implémenté. Appelé DVI (Digital Video Interactive), Indeo est un procédé de compression vidéo similaire à MPEG développé il y a plusieurs années par INTEL pour le marché des PCs. Le format n'a jamais été adopté par la communauté parce qu'il exigeait un matériel très particulier et parce qu'INTEL se chargeait de la compression.

2.7.3.1 Codeurs en cascade et transcodage

La conversion entre formats vidéo est un thème délicat. En effet, il est rare que le producteur connaisse le type de réseau utilisé pour la transmission du signal audio-visuel. Or, les débits en jeu sont énormes; il faut à la fois pouvoir stocker les documents et les transmettre. Une première solution consiste à archiver en comprimant sans perte. Cette solution est malheureusement inutilisable dans la majorité des cas. L'alternative consiste à coder à un débit élevé (avec perte) mais largement au-delà du débit nécessaire à la transmission, le signal à transmettre étant obtenu à partir de la version codée intermédiaire. Cette opération porte le nom de transcodage. Elle est illustrée à la figure 2.42.

Figure 2.42: Transcodage (branche de gauche).
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Le transcodage est problématique pour deux raisons:

  1. le second codeur code les défauts de la séquence produite par le premier codeur, ce qui introduit une perte de qualité par rapport à un codage direct vers le débit final.
  2. un encodeur est optimisé pour coder une séquence originale ayant certaines propriétés statistiques. Une modification des propriétés statistiques de ce codeur introduit une perte de qualité tout à fait générale.
Aussi, dans la mesure du possible, est-il conseillé d'opter pour une compression en une étape unique.

2.7.3.2 Marquage et chiffrement

Différentes techniques ont été proposées pour protéger une oeuvre. De nombreux constructeurs misent sur l'ajout de filigranes dans le contenu. Cette opération porte le nom d'aquamarquage ou watermarking. Le principe de la technique est illustré à la figure 2.43. Un filigrane est inséré dans le contenu audio-visuel à l'émetteur. Ce filigrane, invisible et inaudible, accompagne le signal utile jusqu'au récepteur.

Figure: Schéma d'un processus de protection par watermarking.
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La protection peut aussi s'effectuer par chiffrement. Le chiffrement peut être total ou partiel tel que représenté à la figure 2.44.

Figure 2.44: Une image originale et une image partiellement chiffrée.
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Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2004-06-15