Revenons un instant à la notion d'interactivité car c'est elle qui est véritablement à l'origine de l'explosion du multimédia. Qu'elle soit locale -c'-à-d. qu'aucun signal n'est envoyé en retour sur un réseau- ou de réseau, l'interactivité modifie considérablement l'attitude du lecteur.
Les documents écrits tels que nous les connaissons se présentent sous une forme linéaire; le lecteur les parcourt dans un ordre unique et pré-établi. L'hypertexte est par essence non-séquentiel car il offre plusieurs moyens de parcourir l'information. Voici une définition possible.
L'hypertexte présente donc plusieurs choix au lecteur; c'est lui qui
choisit l'ordre entre les pages, appelées nuds,
en activant des liens.
On imagine sans peine la complexification subséquente à la création d'un document hypertexte par rapport à un simple texte. Il faut veiller à assurer une cohérence entre les pages parcourues sachant qu'il y a plusieurs possibilités de lecture, à permettre un retour en arrière, à définir des moteurs de recherche, etc.
De nos jours, les pages sont plus qu'un simple flot de texte. Elles comprennent des graphiques, des images, des animations audiovisuelles voire des questionnaires; leur structure et leur contenu sont établis sur base d'un scénario de navigation. Avec le réseau Internet, ces pages sont même dispersées à travers le monde entier. Il faut donc recourir à des outils d'indexation et des moteurs de recherche pour retrouver certaines informations précises.
Il va de soi que pour en arriver là il a fallu fixer des formats, établir des règles de dialogue entre machines et résoudre les questions de communication à travers les réseaux de télécommunications. L'établissement de ces règles est le but de la normalisation qui fait l'objet de la prochaine section.