Il existe un grand nombre de moyen de stocker l'information multimédia. Une image peut ainsi être rendue sur une feuille de papier, apparaître sur un écran de télévision ou encore être lue comme une série de caractères comme tout fichier informatique. Les modes de représentation sont intimement liés à la façon dont l'information est stockée. Nous classons les moyens de stockage en trois catégories (ce découpage correspond à une distinction couramment acceptée):
La naissance du format Betacam au début des années 1980, créé à l'initiative de SONY, vient du besoin exprimé par les équipes de reportage de disposer d'équipements plus légers. Pour garder aux images la meilleure définition et éviter les défauts inhérents aux codages composite PAL ou SECAM, l'enregistrement du signal vidéo est exécuté en composantes séparées sur deux pistes vidéo distinctes. L'une est réservée à l'enregistrement du signal de luminance tandis que l'autre sert pour l'enregistrement des deux signaux de chrominance par multiplexage. Ainsi, au cours de l'enregistrement, les trois éléments composant un signal vidéo couleur restent totalement séparés et la qualité de l'enregistrement s'en retrouve améliorée. Avec les évolutions des supports d'enregistrement et la généralisation du format Betacam à d'autres activités de production vidéo, SONY a fait évoluer le format vers le Betacam SP.
À la différence des procédés informatiques, les paramètres de numérisation sont d'abord choisis en fonction de la reproduction des données audio-visuelles. En dépit des similitudes entre les supports d'enregistrement (basés sur le CD), leur intégration dans un système multimédia passe par une transition analogique; les données ne peuvent être traitées directement par un ordinateur. De plus, ces supports sont d'abord destinés pour la diffusion grand public avec du matériel qui ne comprend pas d'ordinateur.
Le DCC est loin d'être un succès commercial mais il démontre que l'état de la technologie de l'enregistrement magnétique a atteint un haut degré de perfection.
En raison de leur complexité et de leur coût, les magnétoscopes numériques restent réservés aux professionnels. Le tout premier format, mis au point par SONY, est le format D-1 sur bande magnétique, qui enregistre les signaux en composantes numériques avec un débit de 270 Mb/s conformément à la norme de studio numérique CCIR-601. D'autres formats ont fait suite (D-2, D-3 et D-5), alors que, dans le même temps, SONY proposait un Betacam numérique.
Avec une telle capacité, le DVD est censé devenir le nouveau support mondial pour la diffusion de programmes. Comme pour mieux étayer cette conviction, on a abandonné le dénomination vidéo pour Versatile. Ainsi, il y aurait des DVD audio, des DVD vidéo ou des DVD-ROM. En théorie, le DVD devrait contenir l'équivalent de sept à quatorze CD actuels, une capacité capable de promouvoir aisément le DVD. Toutefois, les enjeux économiques sont tels qu'il n'est pas sûr que les diffuseurs de vidéo désirent conserver une approche aussi ouverte. En cause, la facilité de copiage d'une information numérique et la volonté des diffuseurs de segmenter le marché, ce qui devient difficile avec une norme unique. Du côté des constructeurs, on est persuadé que le DVD-ROM aura un succès certain.
Tous les supports de stockage informatiques sont basés sur la technologie du disque optique compact, connu sous le nom de CD-ROM (Read Only Memory). Il constitue le produit phare du multimédia et il reste indissociable de son émergence.
L'une des raisons du succès du CD-ROM tient à son importante capacité de stockage. D'autre part, la facilité de pressage et le coût peu élevé du support l'ont désigné pour être l'un des vecteurs du multimédia, si gourmand en volume de données.
Pour préserver les investissements consentis par les usines de pressage, les caractéristiques géométriques du CD-ROM sont identiques à celles du CD Audio mais l'organisation des données diffère.
Sur un CD-ROM, les données sont organisées en fichiers comme sur une disquette ou sur un disque dur. La norme ISO 9660, qui a fait suite au livre jaune (Yellow Book) définissant le CD-ROM au départ, a défini une organisation des fichiers indépendante du système d'exploitation de l'ordinateur.
Compte tenu du volume de données et donc du nombre de fichiers, les techniques habituelles de recherche et de navigation se sont rapidement avérées inefficaces. Aussi, dès le chargement d'un CD-ROM dans son lecteur, la totalité d'une table des matières du disque est chargée en mémoire vive. La recherche s'effectue alors dans cette mémoire car l'accès y est plus rapide.
La norme ISO 9660 étant muette à ce sujet, l'organisation interne des fichiers d'un CD-ROM reste liée au logiciel exploitant les données du CD-ROM. Cela nuit à l'universalité de la mise en oeuvreet contredit donc le principe d'un standard. C'est la raison qui a poussé les constructeurs à définir des normes de CD-ROM enrichies.
Le format CD-ROM XA a subi diverses améliorations destinées à le rendre plus multimédia encore, pour aboutir au format CD-ROM XA2. Le format CD-ROM XA2 est compatible avec le Photo CD.
La lecture des Photo CD a d'abord été conçue pour la visualisation d'images sur un écran de télévision. Le format de référence des images enregistrées sur Photo CD est de 768x512 pixels, ce qui correspond à la définition maximale sur un écran de télévision, soit 768x576 pixels, ramené au rapport homothétique des images 24x36. À partir de ce format, quatre formats sont définis:
Nom | Qualité | Résolution | Bits par pixel | Taille | Base/16 |
Prévisualisation | 192x128 | 24 | 72 kB | Base/4 | Basse vidéo |
384x256 | 24 | 288 kB | Base | Vidéo | 768x512 |
24 | 1,1 MB | 4Base | HDTV | 1536x1024 | 4 |
0,5-1,1 MB | 16Base | Film | 3072x2048 | 4 | 2-4 MB |
Chaque image enregistrée sur le Photo CD est stockée sous les cinq formats. Le format de base et les formats réduits sont enregistrés sans compression, pour conserver une vitesse d'affichage suffisamment rapide. Les formats supérieurs sont enregistrés par différence avec le format tout juste inférieur, par un codage sans perte. Pour chaque image, la taille totale atteint environ 6 MB, soit une capacité d'environ 100 photos par CD.
L'image qui est montrée à l'écran résulte de la superposition de quatre plans. Le premier plan est celui du curseur : sa taille est limitée. Viennent ensuite deux plans dont l'information est de type graphique. Il s'agit soit de texte, de graphiques ou d'images. Ces deux plans se caractérisent par une valeur de transparence. Si cette valeur n'est pas nulle, les pixels transparents laissent apparaître les valeurs d'un arrière-fond qui constitue le quatrième plan. Ces plans d'affichage sont prévus de manière à exploiter des effets de superposition, d'incrustation ou de titrage entre des images de formats différents.
Les phases de création d'un CDI sont reprises à la figure 4.9.