Pour l'étude de systèmes de communication, on peut distinguer plusieurs classes de signaux. Ces classes établissent les distinctions suivantes entre signaux, détaillées plus loin:
Un signal x(t) analogique est une fonction continue pour tout temps t. Un signal numérique est un signal temporel discontinu; on le notera x[n] où n est l'indice d'un élément pris dans l'ensemble d'instants {t0, t1,...}. On parle encore de signaux à temps discret.
Un signal x(t) est périodique s'il satisfait la relation suivante
Un signal déterministe a une évolution connue et prévisible, contrairement aux signaux aléatoires ou stochastiques. Si un signal source est en grande partie déterministe à l'émetteur, le bruit qui l'affecte durant la transmission est inconnu. Le tableau 3.1 reprend les caractéristiques des signaux à l'émetteur et au récepteur.
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Au vu de la nature des signaux, l'analyse des systèmes de télécommunications nécessitera le recours à des outils stochastiques au moment d'établir les performances. Il en va de même pour l'utilisation de signaux numériques pour lesquels les performances s'exprimeront par des probabilités d'erreur durant la transmission.
Tout au long de la chaîne de télécommunications, on traite des signaux électriques caractérisés par une tension ou un courant. Soit une tension v(t) qui, à travers une résistance R, produit un courant i(t). La puissance instantanée dissipée dans cette résistance est définie par
p(t) = ![]() |
(3.2) |
p(t) = R![]() ![]() |
(3.3) |
p(t) = ![]() ![]() |
(3.4) |
E | = | ![]() ![]() ![]() ![]() |
(3.5) |
= | ![]() ![]() ![]() |
(3.6) |
Certains signaux possède une énergie infinie. On utilise alors la notion de puissance moyenne qui est la moyenne temporelle de l'énergie.
P = ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(3.7) |
P = ![]() ![]() ![]() ![]() |
(3.8) |
Les définitions d'énergie et de puissance amènent à distinguer deux types de signaux:
Les signaux déterministes et apériodiques sont à énergie finie alors que les signaux périodiques ou aléatoires ont généralement une puissance finie non nulle. Signalons qu'il s'agit de modélisation et qu'en conséquence, certains signaux n'ont pas de réelle signification physique pour des temps infinis, ce qui n'empêche pas qu'ils puissent être d'une grande aide!
Pour les calculs de puissance, on utilise fréquemment une unité basée sur le logarithme. Cette unité est le décibel, noté dB. L'introduction de la notion de décibel est destinée à pouvoir décrire un signal de puissance en termes de décades, car les niveaux de puissance tout au long d'une chaîne de transmission varient dans des proportions considérables; c'est donc un changement d'échelle.
Pour un signal d'énergie ou de puissance x, la relation entre unité décimale et décibel est la suivante
x ![]() |
(3.9) |
L'usage des décibels peut aussi s'exprimer relativement à une puissance de référence. C'est ainsi qu'on définit le dBW et le dBm 3.1 comme l'écart par rapport à, respectivement, 1 [W] et 1 [mW]. La puissance P vaut, en dBm,
P [dBm] = 10 log10![]() |
(3.10) |
Le tableau 3.2 reprend quelques valeurs essentielles.
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Un calcul simple montre que 50 [W] équivaut à 17 [dBW] ou à 47 [dBm].
Pour le calcul de transmission radio, on parle d'intensité de champ
électrique en
[dBV/m]. Or, le volt ne représente pas une mesure
de puissance, contrairement à l'unité du volt au carré. En définitive,
pour une tension U exprimée en [V], les décibels s'expriment
par
10 log10![]() ![]() ![]() ![]() |
(3.11) |
x ![]() |
(3.12) |
Exemple. Le confort d'écoute en radiodiffusion
FM stéréo est défini par un seuil inférieur valant 1 [mV/m].
En
[dBV/m], ce seuil s'exprime comme suit
20 log10![]() ![]() ![]() |
(3.13) |
Le rapport de la puissance du signal utile à celle du bruit, notées respectivement PS et PN, permet souvent de qualifier la qualité de la transmission.
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(3.14) |