Plusieurs théorèmes fondamentaux pour le domaine des télécommunications
émettent l'hypothèse de signaux ou de canaux à bande passante
limitée, c'est-à-dire que le contenu spectral
est nul partout en dehors de cette bande. Une telle hypothèse est
malheureusement irréaliste car elle impose une durée infinie dans
le domaine temporel. Une hypothèse plus simple consiste à dire que
le contenu spectral doit être majoritairement contenu dans la bande
passante. On devine toute l'ambiguïté de cette démarche qui a conduit
à plusieurs définitions de la notion de bande passante.
Toutes les définitions ont une caractéristique commune 3.2, à savoir qu'elles tentent d'établir une borne W pour tout spectre
le long de l'axe des fréquences. Voici les critères de définition
(cf. figure 3.1)
- (a)
- Bande passante 3 [dB]. Elle représente l'ensemble
des fréquences à moins de 3 [dB] du maximum de la puissance.
- (b)
- Bande passante équivalente. Elle se définit comme
la largeur d'une fonction rectangulaire telle que multipliée par la
valeur de la puissance en son centre soit égale à la totalité de la
puissance initiale.
- (c)
- Lobe principal. Les premiers passages à zéro autour
de la fréquence porteuse définissent le lobe principal et donc un
type de bande passante. Cette définition convient bien pour des signaux
où l'on distingue effectivement un lobe principal.
- (d)
- Densité spectrale bornée. Il s'agit de l'ensemble
des fréquences dont la puissance est comprise entre la valeur de la
puissance au centre et une atténuation de par exemple 35 ou 50 [dB].
Figure 3.1:
Comparaison de définitions de bande passante.
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Notes
- ...3.2
- Remarquons que toutes ces définitions ne sont pas interchangeables.
Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2004-06-11