Soit un signal à transmettre x(t). Comme l'information réside habituellement dans la forme de ce signal, on admet que l'information n'est pas affectée si, au cours de la transmission, le signal ne subit, à travers le canal, que l'effet d'une multiplication de l'amplitude par une constante (amplification ou atténuation) ou l'effet d'un retard de transmission raisonnable. Ainsi, lors d'une communication téléphonique, le signal subira des amplifications et un retard de l'ordre de la dizaine de milli-secondes.
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(3.26) |
On a donc la double condition suivante, outre que le système doit être linéaire et permanent:
Si, le système de transmission étant linéaire et permanent, l'une ou l'autre des deux conditions précédentes n'est pas remplie, le signal est affecté d'une distorsion. Ces deux types de distorsion sont dites linéaires.
On peut donner de ces types de distorsion une interprétation mathématique.
Si le module de la transmittance
(f ) n'est
pas constant, cela signifie que les différentes composantes du signal
d'entrée sont transmises avec un coefficient d'amplification ou d'atténuation
différents.
Si le déphasage
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(3.27) |
Il est commode d'identifier la distorsion de phase d'un système linéaire par la dérivée de la phase. Plus précisément, on utilise la grandeur suivante
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(3.28) |
![]() ![]() ![]() |
(3.29) |
![]() |
= | - ![]() ![]() ![]() |
(3.30) |
= | ![]() |
(3.31) |
Deux composantes fréquentielles d'un groupe de fréquences subissent
un délai fourni par . Un système à l'entrée duquel on injecte
un signal mono-fréquentiel est toujours idéal. Le délai de cette composante
unique, appelée délai de phase, vaut
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(3.32) |
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(3.33) |
L'étude de systèmes non linéaires n'est guère aisée par manque d'outil adéquat. Nous l'aborderons par le biais d'un exemple. Considérons un système qui, à tout signal d'entrée x(t), associe la sortie y(t) suivante
y(t) = ax(t) + bx2(t) | (3.34) |
Soit le signal d'entrée suivant
x(t) = A0cos(2![]() ![]() |
(3.35) |
La sortie vaut
y(t) | = | aA0cos(2![]() ![]() |
|
+ | bA02cos2(2![]() ![]() |
||
+ | 2bA0A1cos(2![]() ![]() |
(3.36) | |
= | aA0cos(2![]() ![]() |
||
+ | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
||
+ | bA0A1![]() ![]() ![]() ![]() |
(3.37) |
La non linéarité se traduit par la présence en sortie de fréquences nouvelles. Ces signaux introduisent une distorsion harmonique, appelée intermodulation. C'est une règle générale de retrouver les fréquences doubles pour une relation entrée-sortie en x2(t), les fréquences tripes pour x3(t), etc.
En pratique, les non linéarités sont très fréquentes; l'utilisation de circuits actifs tels que des amplificateurs ou répéteurs, ayant des gains non linéaires ou pouvant saturer, entraîne des non linéarités. Ces distorsions sont difficilement modélisées et compensées mais, fort heureusement, elles constituent généralement un phénomène de faible ampleur.