Dans ce paragraphe, on établira la formule de FRIIS donnant l'affaiblissement d'une liaison entre deux antennes séparées par une distance d en espace libre. Cette distance est supposée suffisamment grande pour permettre l'utilisation de l'expression à champ éloigné. De plus, les polarisations sont supposées correspondantes. Les gains des antennes sont notés GE et GR (cf. figure 5.15 pour un schéma de principe).
La puissance reçue est le produit de l'aire effective de l'antenne par le vecteur de POYNTING incident
PR = AeffSeff = ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(5.68) |
On obtient ainsi la formule de FRIIS qui fournit l'affaiblissement en espace libre
Le premier facteur de cette expression est appelé l'affaiblissement d'espace; le second exprime tout l'avantage d'antennes directives et montre que les deux antennes jouent à cet égard des rôles identiques. Sous une forme pratique, la formule peut s'écrire en unités logarithmiques -c'est la formule de FRIIS
On serait tenté de déduire de 5.69 et de 5.70 que les basses fréquences sont avantageuses: cela est vrai pour des antennes de gain donné. Mais il vaut mieux faire ce raisonnement en supposant données les dimensions de l'antenne. En-dessous d'une certaine fréquence, les dimensions de l'antenne sont inférieures à la longueur d'onde et il n'est pas possible d'obtenir de la directivité; les gains de l'antenne restent de l'ordre de 0 [dB], et le raisonnement précédent est correct. Au-dessus de cette fréquence, le rapport dimension/longueur d'onde croît proportionnellement à la fréquence et le gain augmente; la conclusion doit être inversée. En effet, on peut écrire l'affaiblissement fourni par 5.69 sous la forme
![]() ![]() ![]() |
(5.71) |
L'affaiblissement décroît donc de 20 [dB] par décade, ce qui laisse pressentir l'intérêt des hyperfréquences.