Une classification simple des techniques d'analyse du trafic différencie les systèmes à perte et les systèmes à délai. Dans un système à perte, une tentative d'appel survenant lors d'une congestion est ignorée. Un système à délai mémorise les appels excédentaires dans une queue jusqu'à la libération d'une ressource.
Une communication téléphonique nécessite l'établissement d'un circuit. Un circuit est un chemin de commutation fixe pour la totalité de la durée de la communication. Il doit être établi, maintenu et relâché en fin de communication. L'établissement et le relâchement de la communication s'effectuent au moyen de signaux de signalisation. La gestion du trafic téléphonique se fait généralement par un système à perte8.1.
Contrairement à une communication téléphonique, les données (Internet, ...) sont envoyées par un mécanisme de transmission par paquets. Les routeurs, centres de commutation pour les paquets d'information Internet, gèrent une mémoire limitée, organisée en plusieurs queues. La gestion de ces queues est complexe et elle introduit un délai aléatoire de transmission. Il arrive également qu'un routeur supprime certains paquets en raison d'un manque de ressources.
Un réseau téléphonique est constitué de deux types de lignes:
La nature aléatoire du trafic s'exprime par le biais de deux processus
stochastiques: les tentatives d'appel et le temps de communication.
On suppose habituellement qu'une tentative d'appel d'un utilisateur
est indépendante de toute tentative d'un autre utilisateur. Dès lors,
le nombre de tentatives d'appel pendant tout intervalle de temps est
indéterminé. Dans la majorité des cas, le temps de communication est
également aléatoire. Aussi, la charge de trafic d'un réseau est fonction
de la fréquence des appels et du temps moyen de communication. La
figure 8.3 montre le profil d'activité d'un
faisceau composé de 5
Pour mesurer la capacité du faisceau, on pourrait prendre le volume
de trafic écoulé pendant la période d'observation;
il s'agirait dans ce cas de l'intégrale du nombre de communications
instantanées, tel que représenté à la figure 8.3.
En pratique, on préfère utiliser la notion d'intensité de trafic.
En pratique, on utilise deux paramètres importants pour caractériser
le trafic:
Ces deux paramètres permettent de définir la charge.
Exemple: l'analyse des appels d'une société révèle
un taux d'appel de 40
La charge maximale disponible sur un faisceau à N
Lors de l'étude du trafic, il faut distinguer deux types de charge:
Le nombre de canaux nécessaire pour assurer une borne maximale à la
probabilité de rejet d'un appel en raison d'une congestion momentanée
est principalement une fonction de la charge maximale souhaitée par
l'opérateur du réseau. Comme cette charge fluctue au cours du temps,
il est d'usage de choisir une charge de référence
pour une heure de pointe, représentant la charge à allouer
par utilisateur. Par exemple, on considère que le probabilité qu'un
utilisateur occupe une ligne en heure de pointe est de l'ordre de
0, 02
Une dernière remarque s'impose. Lors du dimensionnement d'un réseau
d'entreprise, il importe de tenir compte de plusieurs types de trafic.
À défaut de renseignement statistique sur le trafic téléphonique d'une
entreprise, on formule l'hypothèse suivante (valeurs statistiques
admises par la profession, d'après [29, page 27]): le
trafic d'un poste, à l'heure de pointe, est en moyenne considéré comme
étant égal à 0, 12 [E]
I =
=
(8.1)
L'intensité de trafic représente donc l'occupation moyenne du lien
durant une certaine période. Bien que l'intensité soit adimensionnelle,
comme l'expression d'un rapport entre deux temps, on parle d'ERLANG,
noté [E]
tm =
(8.2)
8.1.1.1.1 Charge.
Ae =
tm
(8.3)
x 5 =
= 3, 3 [E]
(8.4)
ce qui signifie qu'il y a en moyenne 3,3 lignes occupées si la distribution
est uniforme.
8.1.1.1.2 Charge de référence.
La charge offerte est utilisée dans la définition de la charge A
B =
=
(8.6)
M =
(8.7)
Notes
Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2007-10-27