À l'instar de la modulation analogique, la modulation numérique
est une opération qui transpose le spectre d'un signal numérique pour
l'amener autour d'une fréquence porteuse.
Il existe de nombreux critères guidant le choix d'un type de modulation.
Il va de soi que l'importance relative d'un critère dépend de l'application
envisagée.
Les critères de comparaison sont classés en trois catégories principales
(d'après [3])
- la résistance aux distorsions et aux interférences; cette classe comporte
les critères de
- la résistance au bruit en terme de probabilité d'erreur, celle-ci
étant généralement une fonction du rapport énergie à bruit
Eb/N0
,
- la sensibilité aux interférences dues à des multitrajets,
- la sensibilité aux imperfections des filtres qui produit de
l'interférence entre les symboles numériques,
- la sensibilité aux non-linéarités,
- l'occupation spectrale caractérisée par
- l'efficacité spectrale exprimée
en (bit/seconde) par HERTZ [b/s/Hz]
, qui représente le débit
binaire que l'on peut transmettre dans un canal large de 1 [Hz]
pour un type de modulation,
- le comportement asymptotique de la densité spectrale de puissance,
c'est-à-dire la rapidité de décroissance de la courbe de densité spectrale
de puissance en fonction de la fréquence,
- la simplicité d'implémentation.
Dans un premier temps, nous aborderons les modulations numériques
au moyen d'un formalisme général. Nous traiterons ensuite quelques
exemples communs de modulations numériques linéaires comme la modulation
de phase à deux états BPSK, la modulation de phase en quadrature
QPSK ou la modulation MSK.
Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2007-10-27