Avant d'aborder les développements mathématiques, prenons un exemple simple permettant d'illustrer le principe de l'étalement. Dans un système à étalement de spectre, on considère deux types de signaux:
Tb = NTc | (6.1) |
Considérons la figure 6.1. Le premier
signal représente le signal de données binaires à transmettre (ici,
deux bits) ainsi que l'occupation spectrale associée (idéalisée).
Le deuxième signal représente un exemple de séquence d'étalement.
On constate que son occupation spectrale est dilatée par N
Dans un système à étalement direct, le taux de transmission de symboles
(1/Tb)
La figure 6.2 donne une représentation
plus exacte des densités spectrales de puissance du signal de données
et de la séquence d'étalement et illustre bien le théorème de conservation
de l'énergie (conservation de l'aire sous la courbe).
Dans un système à étalement direct, deux étages de modulation sont
utilisés. Dans le premier étage, le signal numérique en bande de base
est mélangé à une séquence numérique pseudo-aléatoire à large bande.
Le résultat de cette modulation fournit un signal à large bande qui
sera modulé, dans le second étage de modulation, par une technique
de modulation de phase numérique (BPSK par exemple). La figure montre un tel schéma d'un modulateur - démodulateur à étalement direct
de spectre.
Les séquences d'étalement ont pour but de faire apparaître, pour l'utilisateur
courant, les autres utilisateurs comme du bruit. Ces séquences doivent
dès lors avoir les caractéristiques les plus proches possible de celles
d'un bruit blanc. Néanmoins, pour que le récepteur puisse retrouver
le signal utile, il doit aussi être capable de régénérer la séquence
ayant servi à l'étalement. Il ne peut donc s'agir d'une véritable
séquence aléatoire mais bien d'une séquence déterministe ayant des
propriétés aussi proches que possibles de celles d'une séquence aléatoire;
on parle donc de séquences pseudo-aléatoires.
De plus, pour des raisons pratiques de réalisation, les séquences
sont périodiques.
Pour construire des générateurs de séquences pseudo-aléatoires, on
peut partir de l'étude des propriétés des séquences aléatoires et
imposer algébriquement des propriétés similaires aux générateurs.
C'est la démarche que nous suivrons ici. Une remarque s'impose néanmoins:
il est possible de construire plusieurs types de générateurs de séquences
aléatoires. L'étude menée dans ce document ne se veut donc pas exhaustive.
Le lecteur est invité à consulter des ouvrages spécialisés pour une
typologie des générateurs de séquences pseudo-aléatoires.
Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2007-10-27