Pour pouvoir exprimer analytiquement l'intérêt de l'étalement de spectre,
définissons certains paramètres
- S [W]
le niveau de puissance du signal utile, égal au produit
de l'énergie par bit et de la fréquence d'émission des bits,
- B [Hz]
la largeur du canal spectral disponible,
-
R =
[Hz]
le débit utile ou la fréquence bit du message
à transmettre,
-
Eb [J = W x s]
l'énergie par bit,
- W [Hz]
la bande de base du signal utile,
- I [W]
le niveau de puissance des signaux d'interférence (celui-ci
inclus tous les types d'interférences), et
-
N0 [W/Hz]
la densité spectrale de bruit.
On peut interpréter le rapport suivant comme un rapport du niveau
d'interférence à signal utile
Dès lors qu'on se fixe un rapport énergie à bruit requis au récepteur


pour que le système fonctionne
correctement, on dispose d'une marge qui, en [dB]
, s'exprime par
[dB] = [dB] -   [dB] |
(6.28) |
Le rapport
est appelé marge d'interférence
tandis que le rapport
est le gain d'étalement.
En effet,
=  |
(6.29) |
Pour un gain d'étalement unitaire, la valeur du rapport


est tout simplement égale au rapport signal S
à interférence I
.
Exemple. Soit à transmettre un signal vocal numérique
à une cadence bit de
9600 [Hz]
. Prenons ensuite une largeur de
canal de
B = 1, 2288 [MHz]
telle qu'utilisée dans le système américain
à étalement de spectre IS-95. Pour un rapport
énergie à bruit requis de 6 [dB]
, ce qui correspond à une certaine
probabilité d'erreur, on calcule une marge de
10 log  -6 = 15, 1 [dB] |
(6.30) |
En conclusion, les bits d'information à la sortie du récepteur peuvent
être détectés de manière fiable même lorsque le bruit ou les interférences
à l'entrée du récepteur sont majorés de
15, 1 [dB]
. Cette marge
disponible va donc permettre de rajouter des utilisateurs sans hypothéquer
la qualité de la communication.
L'étalement a toutefois ses limites car il faut bien borner la valeur
de N
. Pour accroître davantage encore le nombre d'utilisateurs,
il est nécessaire de recourir à une technique d'étalement de spectre
avec saut de fréquence.
Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2007-10-27