La transformation par érosion est la première à avoir été proposée;
c'est d'ailleurs la plus importante avec la dilatation. Pour définir
intuitivement l'opération d'érosion, situons-nous dans l'espace euclidien
2 partiellement occupé par un ensemble X. Prenons
un élément structurant B représentant une figure géométrique simple,
par exemple un disque. Cet élément Bz est repéré par son centre
et placé en z dans l'espace
2. Il est ensuite déplacé
de telle sorte que son centre occupe successivement toutes les positions
de l'espace. Pour chacune de ces positions, la question suivante est
posée: l'ensemble B est-il entièrement inclus dans l'ensemble X
(
Bz
X) pour cette position de z? L'ensemble
des z fournissant une réponse positive forme un nouvel ensemble
appelé érosion de X par B et noté
X
B.
La notion d'érosion correspond à la notion de soustraction introduite précédemment; par ailleurs, on montre aisément que la définition suivante, de forme plus algébrique, fournit le même résultat
X ![]() ![]() |
(4.2) |
Parfois l'opération d'érosion est définie comme la soustraction d'ensembles où B a préalablement subi une symétrie centrale autour de l'origine (cf. SERRA [32]), dans le but d'accroître le formalisme de dualité inhérent à la plupart des transformées morphologiques.
L'opération d'érosion est illustrée par la figure 4.4. On voit que le petite composante de X a disparu; en effet, elle ne peut contenir le disque B. Les effets habituels de l'érosion sont: la séparation des objets au droit des étranglements, le rétrécissement des objets de taille supérieure à B et la disparition des petites composantes.
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