4.5.3 Reconstruction morphologique

Les opérations géodésiques sont rarement utilisées en tant que telles. C'est plutôt l'ensemble vers lequel convergent ces opérations lorsque n croît qui permet de résoudre certains problèmes pratiques. En fait, l'érosion et la dilatation géodésiques convergent après un certain nombre d'itérations. Le procédé de reconstruction morphologique tire profit de ce principe:

Définition 28   La reconstruction de X conditionnellement à Y est la dilatation géodésique de X jusqu'à idempotence. Soit i, la valeur à partir de laquelle l'idempotence est acquise, la reconstruction de X est définie par

RY(X) = DY(i)(X)avecDY(i+1)(X) = DY(i)(X) (4.35)

Comme l'indique son nom, cette opération permet de reconstruire des détails perdus éventuellement lors d'une autre opération. La figure 4.12 représente les trois étapes mises en oeuvre pour extraire des particules choisies dans une image. L'image (a) est le signal de départ. Dans l'image (b), on sélectionne certaines particules en insérant quelques points dans celles-ci. La reconstruction conduit alors à l'image (c) où ne sont reconstituées que les particules sélectionnées; les autres ont été gommées.

Figure 4.12: Extraction de particules pré-sélectionnées dans une image.
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(a) Particules (b) Marquage de particules (c) Particules reconstruites

L'itération de la dilatation dans la phase de reconstruction pousse à penser que le temps de calcul de la reconstruction est élevé. En fait, il existe des algorithmes rapides et simples de réaliser la reconstruction; ils ont même été implantés dans un processeur spécialisé de traitement d'images par morphologie mathématique.


Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2003-09-30