Sous-sections

2.7.2 Image

De nombreux formats d'images ou de graphiques ont été créés pour le stockage et le traitement d'images fixes. La liste suivante, non exhaustive, reprend certains d'entre eux suivant des catégories liées à une fonctionnalité.

2.7.2.1 Interface graphique

Il y a différentes façons d'interagir avec un ordinateur. L'une d'elles est l'utilisation d'une interface graphique GUI (Graphical User Interface). Chaque interface sous-tend ses propres formats de données d'échange entre ordinateurs.

Ainsi, BMP ou BitMaP est le format d'images bitmap défini par MICROSOFT pour les besoins de son interface graphique WINDOWS, ce qui le rend quasiment incontournable. Il permet de modéliser pratiquement tous les types d'images matricielles, qu'elles soient ou non compressées.

Le format PICT est le format répandu dans l'univers Macintosh mais il est spécifique à cet environnement et n'est pas pris en compte pour les autres plateformes.


2.7.2.2 Applications sur ordinateur

Les formats ``raster'' se caractérisent par le fait qu'ils représentent un certain nombre de pixels par centimètre carré. Ces formats trouvent leur origine dans les applications pour ordinateur.

2.7.2.2.1 Le format GIF (extension *.gif).

Le format GIF est l'un des formats les plus répandus, développés par le serveur américain COMPUSERVE, pour faciliter l'échange de fichiers graphiques. Avec ce format, l'image est analysée ligne par ligne. Le codage est effectué sur 8 bits (256 couleurs), mais il offre aussi la possibilité de stocker conjointement trois plans images, ce qui permet de simuler un codage sur 24 bits. L'utilisation du format GIF a posé problème lorsque que la société UNISYS a décidé de faire valoir son brevet définissant l'algorithme de compression LZW auquel GIF fait appel. Néanmoins, le brevet est tombé dans le domaine public en juin 20032.8.

2.7.2.2.2 Le format PNG (extension *.png).

En réponse aux difficultés rencontrées pour l'utilisation du format GIF, Internet propose un autre format pour les transmissions d'images fixes: le format PNG. Ce format permet aussi bien de coder les images avec un algorithme de type JPEG que GIF, c'est-à-dire qu'il est capable de représenter des images naturelles ainsi que des graphiques.

2.7.2.2.3 Le format SPIFF (extension *.jpg).

À l'origine, le groupe JPEG ne prévoyait pas de définir un format de fichier spécifique. C'est ainsi qu'au fil des années apparurent plusieurs formats de fichiers, tous conformes au contenu de la norme JPEG mais incompatibles entre eux. Depuis, la norme a été complétée d'un format appelé SPIFF pour ``Still Picture Interchange File Format''. Ce format est néanmoins peu rencontré. C'est le format proposé par un constructeur

2.7.2.2.4 Le format TIFF (extension *.tiff).

Le format TIFF a été créé pour fournir des images scannées. Il est un des plus puissants pour coder tous les types d'images, mais en même temps, un des plus difficiles à utiliser.

2.7.2.2.5 Le format FlashPix.

Le développement du format FlashPix s'appuyaient sur le même principe que le format Photo CD (cf. page [*] pour une description du format Photo CD): stocker une image suivant plusieurs niveaux de résolution. En créant FlashPix, MICROSOFT, KODAK, HEWLETT-PACKARD et LIVE PICTURE ont proposé un format indépendant de l'environnement logiciel et qui, en plus de l'image multi-résolution codée en JPEG, contient de l'information relative au type de jeu de couleurs utilisé et aux paramètres de visualisation (contraste, angle de rotation, ...).

2.7.2.3 Applications génériques

Des applications génériques intègrent aussi bien des graphiques que des images. De plus, il faut pouvoir manipuler les objets qui composent la scène. Divers formats de ce genre sont apparus. Ils sont bien souvent intimement liés au matériel en raison des opérations de manipulation particulières qu'ils permettent.

2.7.2.3.1 Le format CGM.

(Computer Graphics Metafile). Il s'agit d'un format développé par l'ANSI (American National Standard Institute) permettant de traiter indifféremment des graphiques de nature complexe et des images définies pixel par pixel.

2.7.2.3.2 Le format EPS (extension *.ps ou *.eps).

Défini par la société ADOBE, il s'agit du format associé à un langage de description de pages appelé PostScript, complet mais relativement complexe. ADOBE propose maintenant une extension de PostScript, Acrobat, destinée à servir de format de stockage et d'échange de documents multimédia.

2.7.2.3.3 Le format PDF.

Le format PDF est une extension du PostScript. Ce format s'est popularisé grâce à la mise à disposition d'outils de visualisation gratuit. Pour contrer l'influence d'ADOBE et promouvoir l'émergence du livre électronique, un consortium formé d'industriels, nommé OPEN EBOOK FORUM, a développé la spécification Open eBook Publication Structure Specification (OEBPS) permettant, sur base d'éléments XML, définir à la fois du contenu, une structure et une présentation. Cette spécification, dont la version 1.2 a été publiée en 2002, se veut ouverte et évolutive.

Il serait laborieux d'analyser toutes les conversions entre formats. Signalons seulement que les conversions sont souvent possibles mais qu'il est rare qu'un format converti contienne la même information. Il en résulte parfois une perte en qualité et il se peut même que certains traitements ne puissent plus être appliqués après conversion. La figure 2.41 montre une situation typique de conversion entre formats image.

Figure 2.41: Conversion entre formats image.
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2.7.2.4 Comment reconnaître un format?

Il existe deux moyens de reconnaître le format d'un fichier de type image: par l'extension du nom du fichier ou par le contenu des premiers bytes du fichier. Ainsi, un fichier au format GIF se termine généralement par l'extension gif. De même, il débute par: GIf89a...



Notes

... 20032.8
Dans la majorité des pays dont les États-Unis. Il faut remarquer que dans certains pays, comme l'Australie, le format a toujous été libre de tout droit puisqu'aucune demande de brevet n'avait été déposée.

Marc Van Droogenbroeck. Tous droits réservés.
2004-06-15