L'étude de la directivité d'une antenne telle qu'elle apparaît au travers de son diagramme de rayonnement est essentielle à la détermination d'un bilan de liaison entre antennes. En effet, de toute l'onde rayonnée, seule une infime partie parviendra au droit de l'antenne de réception. Ce phénomène s'amplifie même à mesure que l'antenne de réception s'éloigne de l'antenne d'émission.
Prenons tout d'abord le cas d'une antenne isotrope; il s'agit d'une
antenne dont le vecteur de POYNTING est identique dans toutes
les directions. Soit PE, la puissance totale rayonnée par l'antenne,
l'isotropie fait en sorte que
S
vaut, à une distance
d'observation d,
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(5.48) |
En espace libre, le champ électrique en découle immédiatement en raison de l'équation 5.36
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(5.49) |
Exemple. En radiodiffusion FM, on dispose typiquement d'une source de 100 [W]. À une distance de 10 [km], le champ électrique vaut alors 5, 5 [mV/m], ce qui est au-delà du seuil d'écoute.
Si en radiodiffusion, il n'y a aucune raison d'assurer une très forte directivité, hormis celle dans le plan de terre, il en va autrement pour des liaisons point à point telles que les faisceaux hertziens ou les communications par satellites. La solution consiste à privilégier des directions particulières en modifiant la forme du diagramme de rayonnement.
La figure 5.11 compare une antenne isotrope et une antenne directive de gain GE dans une direction donnée.