Considérons une fonction
fx, y
connue pour tout x
et y. Supposons que cette fonction soit échantillonnée uniformément
de manière rectangulaire. Nous disposons ainsi d'une infinité d'échantillons
de
f
x, y
espacés de
x dans la direction de
l'axe x et de
y dans la direction de l'axe y.
x
et
y sont appelées pas d'échantillonnage
selon x et y respectivement. Les échantillons sont alors notés
f
i
x, j
y
où i et j sont des nombres
entiers.
et
sont appelées
fréquences d'échantillonnage
selon x et y respectivement.
Introduisons à présent la fonction d'échantillonnage idéale définie par
Établissons à présent le lien entre les échantillons
fi
x, j
y
et la fonction d'échantillonnage idéale.
Déterminons à présent la relation existant entre les transformées
de FOURIER respectives de
fsx, y
et
f
x, y
.
Pour cela, nous partons de la relation 2.83 et nous
utilisons les propriétés de la fonction de DIRAC
fs![]() ![]() |
= | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(2.84) |
= | f![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(2.85) | |
= | f![]() ![]() ![]() ![]() |
(2.86) |
La fonction échantillonnée idéale est donc égale au produit de la
fonction
fx, y
et de la fonction d'échantillonnage
idéale dans le domaine spatial. En utilisant la propriété de multiplication
(relation 2.53) de la transformée
de FOURIER, il vient
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(2.88) |
![]() ![]() ![]() |
= | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(2.89) |
= | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
||
= | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
||
= | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
(2.90) |
Ce résultat est particulièrement intéressant: mis à part le facteur
1/x
y, la transformée de FOURIER de la fonction
échantillonnée
fs
x, y
est obtenue par la répétition
de celle de
f
x, y
à tous les multiples de la fréquence
d'échantillonnage
1/
x, 1/
y
. Elle est
donc périodique de période fondamentale
1/
x, 1/
y
.
Comme pour le cas des signaux unidimensionnels, il existe un théorème de SHANNON permettant d'éviter le recouvrement des copies du spectre occasionné par un sous-échantillonnage; ce phénomène porte le nom de repli de spectre ou d'aliasing. Afin d'illustrer ce théorème, considérons la fonction suivante
g![]() ![]() ![]() |
(2.92) |
Supposons que
gx, y
soit échantillonnée à la fréquence
1/
x, 1/
y
. La transformée de FOURIER
de la fonction échantillonnée correspondante est représentée à la
figure 2.9. Sur cette figure, on peut remarquer qu'il
y a recouvrement du spectre dans la direction v mais pas dans la
direction u.
![]() |
Nous pouvons à présent énoncer le théorème de SHANNON. Soit
umax et vmax les fréquences maximales d'une fonction
fx, y
dans les directions x et y respectivement. On suppose donc que
l'image
f
x, y
est à bande limitée.